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Par Akia le 6 Mai 2019 à 09:55
Expression Populaire - À Tue-Tête..
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Pourquoi Dit-On « À Tue-Tête » ?
Celui qui chante à tue-tête a une voix si forte et puissante que le son qu’il émet peut faire mal à la tête. Il est en tous cas le plus souvent dérangeant.
Dès le 12ème siècle « tuer » était utilisé dans diverses expressions afin d’exprimer l’idée d’évanouissement. Mais la locution « à tue-tête » trouve son origine bien plus tard, au XVIe siècle.
A cette époque le terme « tuer » ne signifiait pas seulement enlever la vie. Il pouvait être également être utilisé pour exprimer l’idée de frapper le plus souvent à la tête ou bien signifier « fatiguer » ou « exténuer ».
Cette dernière signification explique l’expression aujourd’hui disparue « à tue-chevaux » signifiant « très vite ».
Dès lors, le sens de l’expression qui nous intéresse est apparu naturellement et n’a pas évolué malgré les siècles.
Quelqu’un qui chante ou crie à tue-tête a de fortes chances de fatiguer ceux ou celles qui se trouvent à proximité....
Il est à noter que aussi bizarrement que cela puisse paraitre...
Ce terme est régulièrement utilisé pour des oiseaux semblant s'égosiller donc " à tue-tête "...Chantant fort....
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Par Akia le 6 Mai 2019 à 09:50
Expression Populaire -Ça Fait Des Lustres
« Ça fait des lustres » signifie « ça fait très longtemps ». L’expression date du 17ème siècle.
Les « lustres » en question ne sont pas des appareils d’éclairage suspendus au plafond des salons. Le lustre fait ici référence à l’unité de temps du même nom qui correspondait à une durée de 5 ans dans la Rome antique.
A cette époque le lustre était plus précisément une cérémonie de purification effectuée avant les recensements réalisés tous les cinq ans.
A cette occasion les censeurs, c’est à dire les hauts magistrats, le plus souvent choisis parmi les anciens consuls, étaient élus.
Mais le lustre désignait tout aussi bien la cérémonie que le laps de temps s’écoulant entre deux « lustres ».
Par extension, utilisé au pluriel, « des lustres » ont pris le sens d’une période toute à la fois de étendue et imprécise.
Ainsi, aujourd'hui lorsque par exemple, on croise une personne que l'on n'a plus vue depuis longtemps on emploie:
" Ben Ça Alors, Ça Fait Des Lustres!"
Dans ce cas précis il est également fait usage de l'expression
" Ca Fait Un Bail !"
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Par Akia le 9 Mars 2019 à 13:45
Les Expressions Incontournables De France...
Les Expressions Bretonnes...
L'enfant est familièrement appelé: le marmouz.
Il est coco: il est mignon.
Un bouchon d'listre: un chiffon pour faire la vaisselle,un torchon.
Un tapis: se dit d'une couverture.
Drailler: Correspond au verbe casser.********************
Les Expressions Lyonnaises.Le parler Lyonnais actuel est une variante régionale du français. À Lyon: pour demander l'heure,vous entendrez sûrement " c'est quelle heure ?".
Attraper un rhume se dit: "^rendre un rhume".
Une gâche: est une place.
Je me suis déchirée: équivaut à "je me suis trompée".
Tu t'es oublié: pour expliquer une panne d'oreiller".
Une gogmandise: est une bêtise.
Frouiller: tricher.
Un pélo: n'est autre qu'un mec.
Une fenotte: une femme.
Une bambane: quelqu'un de parresseux !
Une gâche: une place.
Les Expressions Auvergnates...L'auvergnat est un dialecte qui s'éteint peu à peu, certaines expressions sont pourtant bien présentes dans le quotidien des habitants de cette région.
Se chivader: signifie tomber.
Bouillérer: équivaut à lutter dans la neige quand on est embourbé en voiture (notion de peine).
Cranchumer: traverser (par-dessus)une barrière, par exemple.
Un godin: un asticot attaché à un hameçon .
Les Expressions Ch'tis...Les expressions ch'tis animent les conversations dans le Nord- Pas- De-Calais.
Récemment, elles ont été découvertes, au travers du film" Bienvenue chez les ch'tis" de Dany Boon. Le ch'tis, c'est quasiment des picard, c'est une sorte de patois de la langue picarde.
-En voilà quelques expressions !
À l'arvoyure ! Au plaisir de se revoir !
Qu'elle est belote ! C'est une belle fille !
Qu'elle est belle comme un oignon, on peut
point l'arveitier sins braire ! Elle est belle (affreuse) comme un oignon, on ne peut pas la regarder sans pleurer.
ch'est comme si in pétot dans in violon pour i donner du son ! C'est comme si on pétait dans un violon pour lui donner du son (+ à ne sert à rien)
Ch'est d'el pichate ed'baudet ! C'est de la pisse à baudet ! (C'est de la mauvaise bière )
Tu vas pas en chier une pendule !
Tu ne vas pas en faire un fromage !
Une wassingue:
Une serpillière.
Une Caillière:
Une chaise.
Raviser:
Regarder.
Entre les expressions, les proverbes ou encore les dictons, les normands ne savent plus où donner de la tête. Le normand est un des plus importants patois
de la langue de l'oïl.
Voici la liste qui représente quelques mots ou
prononciation propre au normand.
"Aimable comme une vache qui bute":
"Qu'elle n'est pas aimable du tout".
"Être franc comme un âne qui recule".
"N'en faire qu'à sa tête".
" C'est du latin feuillu":
"C'est une langue incompréhensible".
" Avoir de l'allonge".
" Avoir un bon travail".
" Faire des petits pieds".
" Être enceinte".
" Semer de la violette devant un cochon".
" Adapter un remède inadapté".
" À t'entôt".
" À cet après-midi".
" Une goule".
" Une figure".
" La clenche".
" La poignée de la porte".votre commentaire
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Par Akia le 14 Novembre 2018 à 11:05
Quéssé Qui Disent Ces Québécois ?
Voici Quelques Expressions Québécoises & Leurs Traductions...
Ça Va Aider Nos Cousins De France À Nous Comprendre...
Faire la baboune = bouder
Ya des bidoux c'te gars-là = avoir beaucoup d'argent
Des motons dans l'estomac = être angoissé
J'ai la chienne = j'ai peur
Coudon, as-tu la danse de St-Guy = il bouge tout le temps
Ya de la mine dans le crayon = un gros appétit sexuel
J'ai eu de la flouxe = j'ai eu de la chance
La guédille au nez = le nez qui coule
T'es mieux de te tenir le corps raide et les oreilles molles = tiens-toi tranquille
J'ai le feu au cul = je suis enragé
Il a la gueule fendue jusqu'au oreilles = il sourit largement
J'ai le feu au passage = être en colèreJ'ai le flu = la diarrhée
J'ai le moton = être ému
Les garcettes en l'air = gesticuler beaucoup
Avoir les yeux crasse = des yeux enjôleurs
Elle veut son biscuit = elle désire une relation sexuelle
J'ai tu une poignée dans le dos ? = tu me prends pour un imbécile ?
Avoir un rapport = faire un rot
J'ai déjà vu neiger avant toi = j'ai de l'expérience
Un beau smatte = un gars qui n'agit pas intelligemment
Beurrer épais = exagérer une situation
Branler dans le manche = difficulté à faire un choix
Broche à foin = quelque chose de mal organisé
Je suis lodé = j'ai plein de travaux à faire
Yé guerlot ce soir = il a trop bu
Être chicken = avoir peurPartir sur un go = faire le party
Passer dans le beurre = manquer son coup
Yva manger ses bas = y va avoir de graves problèmes
Je suis rendu au boutte = je suis épuisé
Courir la galipotte = avoir de nombreuses aventuresÇa prend tout mon petit change = faire de gros efforts
Ya tu vu la binne ? = as-tu vu son expression en parlant de quelqu'un
Té viré su'le top = t'as perdu la tête
La vieille sacoche = en parlant d'un femme âgée peu aimable
C'est un beau tireux de pipes = en parlant d'un blagueurTu me tapes sur le gros nerf = incapable d'endurer quelqu'un d'insupportable
Là... je tire la plogue = j'en ai fini avec cette situation
Tire-toi une bûche = viens t'asseoir
Il se pète les bretelles = il est très fier
Se poigner le moine = être là à ne rien faireTu t'es mis sur ton 36 = tu as mis des beaux vêtements
T'énerves pas le poil des jambes = panique pas
S'enfarger dans les fleurs du tapis = s'arrêter à des détails insignifiants
Il sent le ouistiti = il pue
Je me fens le cul... = je fais de gros effortsJe lui ai passé un petit Québec = je lui ai joué dans le dos
On n'est pas sorti du bois = on est pas à bout de nos misères
Dégraye la table = desservir la table
Je vais la domper = je vais terminer notre relation
As-tu vérifier les fiouses ? = as=tu vérifié les fusibles ?Ça c'est une grosse menterie = un gros mensonge
Elle a toute une paire de jos = elle a de gros seins
Quessé = qu'est=ce que ?
Questa ? = qu'est=ce que tu as ?
Une vraie réguine = un truc qui fonctionne malAsteure = maintenant
Aller au batte = affronter une situation difficile
Ousse que j'ai mis barniques ? = chercher ses lunettes
Bobépines = pinces à cheveux
Mon chandail bâré = chandail à rayures
Y a tu vu le bazou ? = vieille voitureUne bébitte à patates = une coccinelle
Une bécosse qui pue = WC, des toilettes à l'extérieur
Les beus = les policiers
Une bière tablette = une bière à la température de la pièce
Il est bizouneux = quelqu'un qui ne fait pas grand choseC'est un bon jack = quelqu'un de bien, gentil
La boss de bécosses = quelqu'un qui donne des ordres
Un botch de cigarette = un mégot de cigarette
Un boc de bière = un verre de bierre pression
Mets ta bougrine = manteauUne braoule = une grosse cuillère
Un petit coup de fort = prendre de la boisson alcoolisée
Elle a été bumpée = elle a été supplantée à son travail
Je l'ai câlé au travail = téléphoné au travail
Un beau camail = beau chapeauCapot de chat = manteau en fourrure de chat sauvage
Capoter = perdre les nerfs
As-tu fini de chigner ? = arrête de pleurnicher
Les chnolles = les testicules
Une bonne chotte de cognac= un petit coup
Champlures = les robinetsAvoir la falle basse = être fatigué
Ja vais aller gazer = aller mettre de l'essencevotre commentaire
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Par Akia le 4 Novembre 2018 à 14:08
Se chauffer à la cheminée du roi René
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Se chauffer aux rayons du soleil
Proverbe provençal. René, roi de Sicile, comte d’Anjou et de Provence, mort en 1480, avait coutume de partager son temps entre l’Anjou et la Provence ; mais lorsque Louis XI, son oncle, se fut emparé de l’Anjou, la Provence devint le lieu habituel de sa résidence.
René se livra à son goût pour la vie pastorale. Comme au temps de Saturne et de Rhée, il garda quelquefois ses troupeaux avec Jeanne de Laval son épouse. A Marseille, où il passait ordinairement l’hiver, on le voyait sur le port se pénétrer des rayons du soleil ; et de là vint le proverbe, Se chauffer à la cheminée du roi René.
Les Provençaux l’avaient surnommé le Bon ; il fut en effet le bienfaiteur de tous les pays qu’il gouverna. La France lui doit l’introduction des raisins muscats, des paons blancs, des perdrix rouges et des œillets dits de Provence. Ce qui est bien autrement recommandable, il fit naître dans l’Anjou et dans la Provence le goût des belles-lettres et des arts. La France possède quelques tableaux de sa main. Au moment où il apprit que Louis XI venait de s’emparer de l’Anjou par surprise, il peignait une perdrix dans son château de Beaugé ; il continua de travailler, et ne témoigna d’autre regret que celui de quitter pour toujours un pays auquel il était tendrement attaché. Ce prince était gai, vif et fécond en saillies.
Le 24 août 1819, on posa la première pierre d’un monument que les Provençaux érigent dans la ville d’Aix à la mémoire du roi René. Dans un poème en quatre chants, intitulé leis Magnans, c’est-à-dire les Vers a soie, l’ingénieux auteur, Diouloufet, a eu l’art d’amener un épisode intéressant, relatif au roi René, et parfaitement conforme aux souvenirs historiques. Pour peindre le bonheur dont on croit généralement que la Provence a joui sous son règne, le poète s’est exprimé en quatre vers dont la traduction rigoureusement littérale, sans déplacer un seul mot, produit ces quatre vers français :
On vit partout aux bords de la Durance
De grands troupeaux de moutons et de bœufs ;
Poules alors pondaient de plus gros œufs,
Et l’âge d’or existait en Provence.Lorsque ce prince voyageait dans ses provinces, c’était toujours sans aucun faste ; souvent il préférait la modeste habitation d’un simple particulier au château d’un grand seigneur ; et en partant, il crayonnait sur la muraille de la chambre qu’il avait occupée, son portrait avec ce vers : Sicelidum regis effigies est ista Renati (Ceci est le portrait de René, roi de Sicile). Quelquefois il faisait rebâtir les maisons de ses sujets les moins aisés.
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Par Akia le 27 Octobre 2018 à 11:14
A bon vin pas d’enseigne
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Ce qui est bon se fait assez connaître par ses qualités sans avoir besoin d’être vanté
Cette locution proverbiale nous vient d’un proverbe latin dont l’auteur s’appelait Columelle : Vino vendibili suspensa hedera non opus est, dont la traduction est Au vin qui se vend bien il ne faut pas de lierre suspendu, c’est-à-dire de bouquets de lierre pour enseigne.
Car, l’usage de mettre des branches de cette plante à la porte des débits de vin est très ancien ; il subsiste encore en Suisse et dans certaines parties de la France. Le lierre était la plante consacrée jadis au dieu Bacchus. Actuellement, on se sert indifféremment du lierre ou du houx.
On a dit aussi au XVIIe siècle : A bon vin il ne faut pas de bouchon – le mot bouchondésignant ici un petit paquet de paille ou d’herbe qu’on met à la porte d’un cabaret –, ce qui signifie que les bonnes choses n’ont pas besoin d’être vantées et qu’une personne, instruite ou habile dans son industrie ou dans son art, n’a pas besoin de recommandation.
De même tout écrivain qui fait prôner ses productions pour en assurer la vente fait revivre l’usage que suivaient les cabaretiers d’autrefois qui, non contents d’avoir une belle enseigne devant leur débit, faisaient encore crier leur vin par les rues, afin d’en augmenter la vente.
Telle est l’opinion à ce sujet de deux auteurs latins qui ont émis chacun une idée analogue. Voici les paroles de Plaute : Proba merx facile emptorem reperit, ce qui veut dire : La bonne marchandise trouve facilement un acheteur ; puis celles d’Horace :
Largius aequo,
Laudat venales qui vult extrudere merces.dont voici la traduction : Celui qui veut vendre ses marchandises en fait l’éloge plus qu’il ne le faudrait. Les Espagnols disent : El bon vino la venta trahe consigo, ce qui signifie : Le bon vin porte sa vente en soi.
On peut donc tirer de ce proverbe cet axiome que les bonnes choses en tout genre se recommandent suffisamment par leur propre valeur, sans avoir besoin d’être pompeusement annoncées et qu’il n’est pas nécessaire d’attirer l’attention du public sur un bon vin par une image quelconque.
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Par Akia le 27 Octobre 2018 à 11:10
A bon entendeur salut ou demi-mot
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Celui qui entend et qui comprend l’avis reçu doit en faire son profit
On doit attribuer à cet aphorisme la conclusion d’un conseil émis à mots couverts par lequel celui qui le donne cherche à bien faire comprendre l’importance de son avis. Aux gens intelligents quelques mots suffisent pour qu’ils puissent comprendre : Bon entendeur signifie celui qui comprend bien.
Donc, le sens exact de celle locution doit être que celui qui entend et qui comprend l’avis reçu doit en faire son profit, par conséquent échapper à un danger et, en un mot, trouver son salut. Pour ce qui est du mot salut, il est loin de signifier indistinctement bonjour ou adieu, parce que la formule de salutation varie selon l’heure du jour et aussi selon la circonstance qui fait que l’on s’aborde ou que l’on se quitte.
Cette locution proverbiale qui s’emploie aussi quelquefois comme expression de menace était déjà en usage au XVIIe siècle, mais on disait alors : A bon entendeur peu de paroles.
Les Allemands disent : Wer klüg ist merkt die Sache an einem Wort, dont voici la traduction : A bon entendeur il ne faut pas une charretée de paroles, c’est-à-dire qu’un signe quelconque suffit à une personne intelligente. Ils disent encore : Gelehrten ist gut predigen, ce qui signifie : Il est bon de prêcher un savant, tout comme en français nous disons : Il est facile de prêcher un converti ou de convaincre un convaincu.
Il ne faut pas omettre ici, en terminant cet article, cette phrase latine : Viro docto bene dicitur, viro probo assurgitur, qui veut dire : A l’homme savant on dit de bonnes paroles, devant l’homme probe on se lève par respect.
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Par Akia le 27 Octobre 2018 à 11:05
A bon chat, bon rat
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Se dit de ceux qui luttent à forces égales
Ce proverbe qui était déjà connu au XVIIe siècle, était surtout employé entre gens de guerre pour désigner deux adversaires de la même force aux prises l’un avec l’autre. A cette époque, on disait : A bon assailleur, bon défendeur, voulant faire entendre que deux adversaires en présence peuvent se battre avec les mêmes avantages. Au Moyen Age, on disait : Un Roland pour un Olivier, ce qui signifiait exactement la même chose.
Un auteur latin, Térence, a dit : Par pari respondere, qui veut dire : Répondre d’égal à égal. Pour bien saisir la portée de ce proverbe, il faut lire la fable de La Fontaine (livre  ;III, fable 16) ayant pour titre : le Chat et le vieux Rat, dans laquelle il est démontré qu’il faut savoir déjouer la ruse par la prudence.
Voici, en quelques mots, comment le fabuliste s’explique : « Rodilardus était un chat rusé, il savait plus d’un tour et avait croqué maints rats et souris. Une fois, pour mieux les saisir, il s’était suspendu à un meuble et lorsqu’il avait vu rôder sous lui un certain nombre de ces animaux, il s’était laissé retomber sur ses pattes et avait attrapé les moins alertes qu’il avait croqués, bien entendu. En dernier lieu, il s’était roulé dans de la farine, et, pour mieux tromper les rôdeurs, était resté dans une immobilité complète. Mais il avait fini par trouver un adversaire digne de lui dans un vieux rat, qui avait payé son expérience au prix de sa queue perdue à la bataille. »
Laissons parler La Fontaine par l’organe de ce vieux rat :
Ce bloc enfariné ne me dit rien qui vaille,
S’écria-t-il de loin au général des chats.
Je soupçonne dessous encor quelque machine,
Rien ne te sert d’être farine,
Car, quand tu serais sac, je n’approcherais pas.
C’était bien dit à lui : j’approuve sa prudence ;
Il était expérimenté
Et savait que la méfiance
Est mère de la sûreté.votre commentaire
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Par Akia le 27 Octobre 2018 à 11:01
Pierre qui roule
n’amasse pas mousse*******
La persévérance et la stabilité sont des éléments de conservation, tandis que l’agitation et l’inconstance ruinent et déconsidèrent les individus comme les nations
Ce proverbe signifie qu’un homme qui change souvent de profession parvient rarement à la fortune, de même une nation s’affaiblit par elle-même en changeant trop souvent de gouvernement. La longue pratique d’un métier ou d’une profession est une condition et une garantie de succès.
Les individus inconstants qui quittent une occupation pour courir bientôt après une autre, non seulement n’acquièrent aucune expérience, mais encore perdent peu à peu la faculté d’appliquer leur esprit à n’importe quel travail.
Au XVIe siècle, on disait : Pierre souvent remuée de la mousse n’est vellée (revêtue). Ce vieux proverbe est la traduction littérale d’un dicton grec employé d’abord par l’auteur Lucien et passé depuis dans la langue latine : Saxum volutum non obducitur musco, ce qui signifie : La pierre roulée ne se recouvre pas de mousse. Nous trouvons dans la même langue un proverbe analogue : Saepius plantata arbor fructum profert exiguum, ce qui se traduit ainsi : Arbre transplanté souvent n’a jamais fruit abondant.
Un poète latin, appelé Martial, a exprimé la même pensée dans les mots suivants : Quisquis ubique habitat... nusquam habitat, dont voici la traduction : Celui qui habite partout n’habite nulle part. Gresset, poète français du XVIIIe siècle, a composé sur ce sujet ce joli quatrain :
Dans maint auteur de science profonde
J’ai lu qu’on perd trop à courir le monde :
Très rarement en devient-on meilleur.
Un sort errant ne conduit qu’à l’erreur.Comme conclusion de ce qui a été dit précédemment, on peut émettre cette idée que l’on ne s’enrichit guère à courir le monde. Et on peut même ajouter pour l’intelligence de ce proverbe que la pierre, nue de sa nature, gagne en se garnissant de mousse, parce que celle-ci devient pour elle comme un vêtement ou une parure. Les Italiens ont un autre proverbe qui présente le même sens, le voici : « Albero spesso traspiantato mai di frutti e caricalo. »
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